• Bienveillant avec soi-même de Christophe CarréÉditions Eyrolles - ISBN : 9782212560664 - 200 pages

    Sous-titré Pouvoir compter sur soice livre de Christophe Carré, consultant en communication et médiateur, se propose, en 10 chapitres, de faire de nous notre meilleur ami :

    1. Être le changement que nous voulons voir pour le monde

    2. Comprendre qui nous sommes

    3. Déjouer le jeu de l'ego

    4. Prendre un chemin plus doux vers soi

    5. Accueillir la réalité

    6. Prendre soin de nos émotions

    7. Développer notre pouvoir d'agir

    8. Faire le choix de vivre heureux

    9. Inviter l'humilité

    10. Mourir sans regret

     

    Couplant exposés et exercices, il vise à nous apprendre à devenir un bon compagnon pour nous-même : "doux, accueillant, attentif, sensible et lucide".

    Il nous offre d'importantes mises au point sur l'individualisme, à ne pas confondre avec l’égoïsme moderne (le soiisme), convie tour à tour SocratePlaton ... ou Epictète (p. 89) :

    "Ce qui troublent les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu'ils portent sur ces choses. [...] Lorsque donc nous sommes traversés, troublés, chagrinés, ne nous en prenons jamais à un autre, mais à nous-mêmes, c'est-à-dire à nos jugements propres. Accuser les autres de ses malheurs est le fait d'un ignorant ; s'en prendre à soi-même est d'un homme qui commence à s'instruire ; n'en accuser ni un autre ni soi-même est d'un homme parfaitement instruit."

    Et s'il fallait ne retenir qu'une des citations qu'il nous partage, ce serait celle de Bernard le Boivier de Fontenelle (p. 159) : "Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant."

    Donc "Mieux vaut rire que pleurer" comme le chante ma copine Aissate :


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  • Le Dernier Jour d'un Condamné de Victor HugoÉditions Folio classique - ISBN : 9782072699917 - 200 pages

    Chamalo m'a donné envie de découvrir les œuvres d'Hugo que je n'avais pas encore lu. Et j'ai souhaité commencer par un de ses premiers écrits engagés (voire le premier) : le dernier jour d'un condamné.

    Comme l'éditeur Gosselin en son temps, j'aurais aimé savoir quel crime avait commis cet homme.

    Mais là n'est pas le propos le plus important.

    Les descriptions, comme toujours chez Hugo, sont précises. Celle du peuple de Paris se massant place de la Grève et sur le trajet du condamné à mort m'ont rappelé le tableau la Peine capitale d'Emile Friant découvert l'an passé lors de la rétrospective que lui a consacré le Musée des Beaux Arts de Nancy.

    Le Dernier Jour d'un Condamné de Victor Hugo

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'édition est notamment complétée par la préface de 1832, soit 3 ans après la première sortie de l'ouvrage, qui restitue notamment le contexte historique de l'époque et les raisons de l'engagement d'Hugo.

    "Sous la patte de velours du juge on sent les ongles du bourreau."

    "Aux colonies, quand un arrêt de mort tue un esclave, il y a mille francs d'indemnités pour le propriétaire de l'homme. Quoi ! Vous dédommages le maître et vous n'indemnisez pas la famille !"

    "L'édifice social du passé reposait sur trois colonnes, le prêtre, le roi, le bourreau. Il y a déjà longtemps qu'une voix a dit : Les Dieux s'en vont ! Dernièrement une autre voix s'est élevée et a crié : Les rois s'en vont ! Il est temps maintenant qu'une troisième voix s'élève et dise : Le bourreau s'en va ! Ainsi l'ancienne société sera tombée pierre à pierre [...]. Et l'ordre ne disparaîtra pas avec le bourreau ; ne le croyez point. [...] La civilisation n'est autre chose qu'une série de transformations successives. A quoi donc allons-nous assister ? à la transformation de la pénalité. La douce loi du Christ pénétrera enfin le code et rayonnera à travers. On regardera le crime comme une maladie, et cette maladie aura ses médecins qui remplaceront vos juges, ses hôpitaux vos bagnes. La liberté et la santé se ressembleront. On versera le baume et l'huile où l'on appliquait le fer et le feu. On traitera par la charité ce mal qu'on traitait par la colère. Ce sera simple et sublime. La croix substituée au gibet. Voilà tout.                                                                                                                                  15 mars 1832"

     


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  • La vie secrète des arbres de Peter WohllebenÉditions Les Arènes - Mars 2017 - ISBN : 9782352045939 - 261 pages

    Merci à l'amie qui après avoir suivi avec moi la visite guidée du 14ème jardin éphémère consacré cette année aux arbres, m'a prêté cet ouvrage, sous-titré "Ce qu'ils ressentent, comment ils communiquent".

    Moi qui me suis toujours sentie si bien en forêt, et qui ai un temps envisagé de devenir ingénieur forestier, je me suis vraiment régalée et ai complété mes connaissances sur ce formidable écosystème.

    Un bon complément, très accessible, au film L'intelligence des arbres que j'ai aussi eu plaisir à visionner à l'automne 2017 :

     

    Même si une partie de la communauté scientifique reste très réticente face à ce que décrit Peter Wohlleben, j'espère que vite nous saurons faire plus attention à la planète qui nous est confiée.


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  • La vie en bleu de Martin SteffensÉditions Marabout - Février 2014 - ISBN : 9782501084451 - 221 pages

    Dans cet ouvrage, sous-titré "Pourquoi la vie est belle même dans l'épreuve", Martin Steffen nous invite à comprendre le sens caché des épreuves qui font que nous sommes fondamentalement vivants et appelés à grandir.

    Lorsque nous traversons une épreuve, ou plutôt quand nous sommes traversés par elle, tout ce que nous sommes se trouve réduit à néant : nos forces vitales, notre espérance, notre courage. Comment dès lors retrouver goût à la vie et choisir de l'embrasser pleinement, d'accepter ce qu'elle nous offre, de bon comme de plus douloureux.

    Le philosophe tord le coup à l'idée de "la vie en rose", qui voudrait que nous subissions les montagnes russes avec des passages sans dégradé du rose en noir. Pour lui, la vie se décline en bleu, le bleu de travail, celui des ecchymoses, mais aussi celui de ces ciels azuréens si apaisants. 

    Merci à D. qui m'a permis de lire ce livre pour bien débuter l'année 2017.

    Je vous partage les citations qui ont le plus résonné.

    p. 12 : L'épreuve veut qu'on l'affronte, non qu'on se laisse confondre par elle.

    p. 29 : La vie, en effet, est comme le bleu de travail qu'on doit enfiler chaque matin, pour faire du jour qui se lève l'occasion de belles choses.

    p. 46 : Si je ne sais pas être grand dans les petites choses, je ne le serai pas dans les grandes.

    p. 77 : Il n'y a qu'un danger : s'épargner la souffrance de vivre.

    p. 99 : Consentir à l'épreuve ce n'est pas seulement en recevoir le coup mais endurer aussi le fait qu'il faille, malgré elle, durer.

    p. 100 : Quand on ne peut plus croître, il faut au moins ne pas trop diminuer. Il faut pour cela de l'endurance mais pas seulement : l'espérance est ici primordiale. Travailler la patience de l'épreuve, c'est en effet entendre par avance quel dénouement, pour le moment si lointain qu'on le croit impossible, elle apporte pourtant. Travailler la patience de l'épreuve  [...] c'est, humblement, se laisser travailler par l'épreuve. "Se laisser faire", au sens fort du mot "faire" : il faut consentir à se laisser sculpter par les coups de la vie, quand nous ne pouvons plus leur opposer aucune résistance.

    p. 104 : Clore une journée, c'est [... ] remettre à plus fort que soi [...] les soucis qui nous ont habités durant la journée. C'est prendre un temps qui ne soit que présence, pour dire à ce jour son "adieu". "A-Dieu", oui, puisqu'on se dépossède de ces problèmes dont l'avenir seul pourrait nous dire s'ils étaient aussi sérieux qu'on aime à le croire. "Adieu" aussi car ce jour ne reviendra pas : si l'épreuve , demain, est encore là, c'est sous un autre jour que je la verrai, que je l'affronterai, plus reposé déjà, plus vieux d'un jour, c'est-à-dire plus proche de la sagesse qui revient aux hommes expérimentés.

    p. 105 : A rebondir trop vite, on se dégonfle aussitôt.

    p. 109 : Le mot grec qui a donné acédie [...] peut se traduire par "indifférence" : c'est une absence de goût qui gâche tout. Ce n'est pas un hasard si le vieux nom de la dépression désigne un mal monastique : car si le moine s'est retiré du monde pour purifier ses désirs, il prend alors le risque terrible de se purifier du désir - c'est-à-dire de ne plus rien désirer.

    p. 110 : Comment lutter contre la mort du désir quand une telle lutte suppose déjà le désir ? [...] L'épreuve de la dépression a donc ceci de particulier qu'elle tient sa dureté de la mollesse qui recouvre toute chose.  [...] C'est l'invitation insistante à laisser s'endormir mes promesses d'homme. Cette épreuve est belle et bien invisible comme la poussière, silencieuse comme son lent dépôt, muette comme l'est un ennemi intérieur, mais perverse comme cette mauvaise voix qui, sûre d'elle-même, annonce par avance l'échec de tout ce que j'entreprends. Une épreuve, somme toute, sans éclat, sans champ de bataille : mais c'est cela précisément qui la rend si terrible. Quelle solution pour s'en tirer ? Le propre de la dépression est précisément de faire croire qu'on ne s'en sortira pas.

    p. 111 : Que faire alors ? Rien, justement, et c'est en cela que consiste la patience : elle est l'action de ne pas faire, d'accompagner l'impossibilité de faire. Se contenter de faire jour après jour, si c'est possible, quad cela le sera, les gestes quotidiens. Surtout ne pas espérer guérir tout de suite. Ne pas viser plus loin que le bout de ce geste qu'il faut accomplir pour rester propre, et que la maison soit entretenue.

    p. 113 : Toute vie commence aujourd'hui. [...] Sitôt qu'il y a une éclaircie, en marche.

    p. 114 : Le kairos, c'est le moment opportun : avant lui, c'est encore trop tôt ; après lui, c'est un peu trop tard. Le concept a sans doute été forgé par Aristote, mais le mot avait cours dans le domaine de la médecine, pour déterminer le moment propice à [l'administration] de tel remède, ou de la stratégie militaire, pour désigner la décision qu'on prend, au bon moment, pour lancer l'offensive. [...] Pour ce qui nous concerne, c'est l'appel de l'instant auquel il faut répondre : l'éclaircie où il faut s'immiscer.

    p. 119 : Afin de déployer au cœur de l'épreuve la force qu'elle exige, il faut, à un moment quelconque, lui dire "oui".

    p. 124 : Un jour, tu seras à la juste distance de ton épreuve : ni trop près, comme ce jour où elle t'arrache un cri ; ni trop loin, comme si l'on pouvait lui être indifférente.

    p. 133 : Si notre pouvoir sur les choses est limité, celui que nous avons sur nous, dans notre façon de prendre les choses, est infiniment plus grand.

    p. 143 : A cela il n'est qu'un seul remède : comprendre que si on les reçoit sans les vouloir, on est toutefois responsable de ce que l'on fait de ses blessures. Ce trou dans ma peau est ou bien une voie vers la souffrance des autres, ou bien ce dont j'userai pour les faire taire. Il faut de l'humilité pour reconnaître qu'on fut victime du mal. Il en faut aussi pour déployer l'histoire de cette blessure dans le sens de la vie, et non de la mort.

    p. 178 : Esquiver le conflit, au contraire, c'est le nourrir.

    p. 184 : Il faut parfois être blessé pour que passe par nous un peu de lumière : "to bless", qui en français donne "blessure", signifie en anglais "bénir". Se  soustraire à l'épreuve, ou interdire à autrui de souffrir comme il souffre, c'est peut-être empêcher toute croissance future.

    p. 187 : "La confiance qu'on fait" est l'acte par lequel on met l'être aimé face à ses responsabilités.


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  • Le face-à-main brisé d'Hélène ARVEL Editions Lau - Mars 2004 - ISBN : 9782847500998 - 168 pages

    L’histoire se passe en Meurthe-et-Moselle, au XX ème siècle  et est divisée en deux parties :

         * La première partie décrit la vie d'une famille que le destin n’a pas toujours épargné jusqu'à l'approche de la Libération, notamment à travers le prisme des femmes et de leurs labeurs, de leurs rôles et places différentes en fonction que les hommes sont au front ou que nous sommes entre les guerres (rares accalmies sur le territoire lorrain ...).

         * La seconde partie est plus complexe ... Elle part du souvenir d'une enfant choquée à 7 ans à la Libération de sa ville du spectacle des 5 femmes humiliées pour avoir pactisé avec l'ennemi allemand et de sa rencontre fortuite en 1997 avec une dame âgée dans un train, qu'elle revoit hebdomadairement et qui lui révélera (entre autres) qui était la jeune fille qu'elle avait ce jour là pressentie innocente. C'est donc le récit de ces rencontres et de ce que cela nous dit des descendantes des femmes suivies dans la première partie.

    Pour aller plus loin, le blog Les pages qui tournent, découvert à l'instant, propose un avis de Saiwhisper sur ce livre, avis que que je ne partage pas intégralement mais qui vous permet de disposer d'un autre éclairage. La lectrice n'était manifestement pas lorraine ni au fait qu'ici toutes les familles portent encore vives dans leurs mémoires celles des innombrables guerres d'un territoire longtemps convoité par les royaumes avoisinants pour sa place de carrefour,et forcément beaucoup plus exposés que d'autres lors des deux dernières guerres mondiales de part notre position frontalière.

    Vous pouvez également consulter quelques pages sur le site de l'auteur pour vous faire votre propre idée.


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