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Des fleurs à l'encre violette de Gilles LAPORTE
Presses de la Cité - 10 janvier 2013 - ISBN : 978-2258097025 - 372 pages
Les précédents ouvrages de ce lorrain m'avaient séduite :
aussi j'ai réservé son dernier roman via le réseau des bibliothèques départementales.
Et je ne l'ai pas regretté. Gilles LAPORTE nous y attache cette fois-ci à un couple non conformiste (Rose-Victoire, fille d'un maire, qui a osé défier ses projets pour elle et suivre son amour de cantonnier, Aimé) et à leurs proches :
- leurs parents respectifs,
- le Tusse un simplet du village
- et les autres tous proches, qu'il s'agisse de voisins ou de la famille (notamment Edmond, le frère ainé de Rose-Victoire et leurs deux garçons si différents : Victor l'aîné, si conforme au père de Rose-Victoire qui va tourner le dos à sa famille en épousant une noble de Nancy et court après le succès et le Benjamin, Clément, si sensible et qui deviendra instituteur ...)
Gilles LAPORTE en profite pour nous faire revivre de l'intérieur les grands événements des années 1873 à 1923, date où Clément, avant de décéder des séquelles des gaz de l'enfer verdunois confie à son fils Paul la pointe à âmes remise la veille par son ami luthier Paul :
- la guerre au Tonkin de 1881 à 1889 pour l'Aimé
- la rupture de la digue de Bouzey le 27 avril 1895
- la guerre de 1914-1918, avec Clément sur le front (jusqu'au printemps 1916 où ses blessures le feront rapatrier à Vittel puis au palais du gouvernement militaire de Nancy) et Victor "en mission civile" pour les édiles nancéiens
Gilles LAPORTE nous fait aussi visiter différents lieux, outre les Vosges où se déroulent la plupart des actions et découvrir des métiers ou des
- le service militaire de Clément, fraîchement sorti de l'Ecole normale, de Vincennes à Laval avant son affectation au 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, de 1908 à 1911
- son premier poste à Mirecourt, où il se lie d'amitié avec le luthier Pau Bazin, qui accepte de lui apprendre à fabriquer son propre violon
- la franc-maçonnerie où Clément n'aura pas l'occasion de passer sous le bandeau
Le titre, 'Des fleurs à l'encre violette' apparaît plusieurs fois dans le récit :
- dessin de Clément pour sa mère (p. 156), ses grands-parents paternels, Justin et Hermance (p. 211) ou ses parents (p. 360)
- dessin de petit Paul pour son papa mourant (p. 370 et 373)
Vous l'aurez compris, j'ai aimé une fois de plus. Ouvrage dévoré en deux soirées.
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Commentaires
C'est moi qui suis honorée de votre passage ici ... J'ai aussi adoré les romans précédents et espère que vous allez vite nous surprendre encore. En espérant vous croiser en Lorraine un jour prochain. Bien cordialement,
Marie-Aude
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Chère Marie-Aude. Vos impressions et vos mots à propos de mon livre "Des Fleurs à l'encre violette" me touchent profondément. Merci, du fond du coeur. Très cordialement. Gilles Laporte