• L'appel du 18 juin

    L'appel du 18 juinVoici le texte de cette première intervention, qui contrairement aux suivantes, et notamment celle du 22 juillet qui est souvent abusivement présentée dans les enregistements disponibles comme l'appel du 18 juin, n'a pas été enregistrée.

    Malgré quelques variations, le sens du message en est le même : un appel à la résistance et au combat adressé à ses compatriotes.

    <-- 1er feuillet du manuscrit de l'appel du 18 juin (source illustration)

    Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

    Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

    Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

    Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

    Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

    Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

    Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

    Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

    Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

    Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.

    Je pense que c'est la première fois que je prends connaissance du texte de la dite déclaration : mieux vaut tard que jamais ...


  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Juin 2014 à 10:59
    barbibouille

    tu trouves ce texte en carte postale (je l'ai envoyée à mon père) mais est ce sur les cotes du débarquement ou à colombey?

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    2
    Mercredi 18 Juin 2014 à 12:30

    Depuis Londres

    3
    barbibouille
    Samedi 21 Juin 2014 à 21:28
    barbibouille

    Oui je sais ;) mais tu le trouves en carte postale maintenant ;)

    4
    Dimanche 22 Juin 2014 à 02:38
    Je viens de saisir ton 1er commentaire ... C'était une indication géographique sur le lieu où tu avais pu acheter la carte... Ma compréhension initiale m'étonnait aussi vu ton intérêt pour l'histoire :-)
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