Hier avec l'ami Gato nous sommes allés découvrir Adama.

Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. On le découvre jouant avec des amis et son frère, avant l'initiation de ce dernier qui est interrompue par le survol d'une mouette (?) qui pour le marabout est signe que l'âme de ce dernier est possédée par les Nassaras.

Nassara, c’est le mot en Moré (le dialecte le plus parlé au Burkina) utilisé pour qualifier les étrangers, les blancs.

Et effectivement, Samba a touché de l'argent pour aller combattre avec les Nassaras, appâté comme beaucoup d'africains par les recruteurs pour aller grossir les rangs des soldats de la première guerre mondiale.

Il part donc, de nuit, en demandant à Adama de dire à son père qu'il sera de retour pour les moissons.

Le lendemain, bravant l'interdit des anciens et leur échappant, Adama part à sa recherche au-delà des falaises, là où s'étend le Monde des Souffles.

Grâce à sa ténacité et à des complicités, il réussit à embarquer sur le bateau, puis à rejoindre Paname depuis Marseille où il a débarqué, jusqu'à gagner Verdun où il retrouve dans le no man's land son frère et les ultimes survivants du régiment d'infanterie coloniale auquel appartient ce dernier, dont Abdou le musicien magicien qui avait tenté de l'empêcher d'embarquer (31ème dans le film, mais faux historiquement car le régiment fut fait prisonnier entièrement parmi les 45 000 combattants de la poche de Maubeuge).

Télérama étrille le film, et ce jugement est sévère ...

Même si tous les aspects ne sont pas creusés et développés, cette animation utilisant plusieurs techniques (visages des personnages créés à partir de sculptures d’argiles numérisées par un scanner 3D, paysages 2 D) permet tout de même de rendre hommages à ces poilus d'outre Méditerranée.

Adama
Adama Bande-annonce VF