L'Harmattan - Novembre 2010 - ISBN : 9782296109049 - 159 pages

Ce roman de Danièle Vogler m'a rejoint alors que je ne l'attendais pas ... Parce que le père de Thibault, Fred, présente toutes les caractéristiques du pervers narcissique. Dont une bonne partie est résumée par Mireille, la sœur d'Anne-Laure lors d'un échange avec Louise, la dernière amie en date de Fred qui veut aider Thibault et se pose des questions sur l'étrangeté de certaines attitudes de Fred.

"Fred est certainement intelligent. Il ne laisse rien au hasard. C'est un manipulateur, il tient les ficelles et les bouge de façon à ce que les autres réagissent comme il le souhaite. Il vit dans un cadre de normalité qui flatte sa bonne conscience [...]. Il ne perçoit que le monde qu'il se fabrique, on ne peut l'atteindre mais il séduit immanquablement ceux dont il a besoin. Il a besoin des êtres sur lesquels il a jeté son dévolu, c'est le charme qu'il a à leurs yeux." (p. 95)

Seul parmi les enfants de ses précédentes unions, dont son père fait systématiquement disparaître le souvenir des mères, il cultive la mémoire d'Anne-Laure, sa maman qui s'est suicidée au terme d'une dépression. Il sait s'entourer et attirer l'affection de ceux qui l'approche, de son cousin Marc, qui lui offre des escapades en Égypte et à Florence, à Victor et Léo chez qui il va acheter œufs et lait pour la pension où son père l'a placé.