• La femme dans le miroir de Thanh-Van TRAN-NHUTEditions Robert Laffont - Janvier 2010 - ISBN : 9-782221-114957 - 213 pages

    Dans ce roman, l'auteur nous fait partager le retour à la vie, aux accents souffrés de tutoiement de l'interdit et de l'immortalité tant cherchée par les alchimistes, du héros Adrien, dont la femme est décédée.

    Après avoir passé un an enfermé dans la solitude de son appartement, à guetter son retour, espérer contre toute attente une trace, une sortie avec une amie de sa défunte femme (restaurant puis galerie d'art) va le mettre en présence de deux vanités d'un artiste hollandais qui s'en qu'il le sachent alors vont l'amener au coeur d'une enquête au terme de laquelle il percera les secrets qui permettent par des pigments ajoutés à la peinture de redonner vie à une femme.

    Une vanité est datée, l'autre pas. Et il trouve plus tard dans une autre galerie un tableau du XXème siècle représentant la même femme, se lançant alors à corps perdu dans une enquête de fond. Avec l'aide au départ de Léna qui examine les peintures pour faciliter leur datation et découvre une esquisse préparatoire très détaillée sous le tableau non daté (comprenant notamment un squelette). Puis de la thèse d'un vieil original qui se rêvait marin mais a repris l'entreprise de commerce d'escargots de son père consacré au peintre flamand auteurs des toioles du XVIIème siècle. Qui lui permet de dater la seconde toile grâce à l'ajout à cette dernière d'une carte de l'Asie d'alors.

    Le déchiffrage des indices laissés dans cette seconde vanité va occuper ses jours et ses nuits. Il fera la rencontre de sa nouvelle voisine, une élégante retraitée qui lui confiera des livres de son (prétendu) thanatopracteur de mari (ce n'est qu'à sa mort de cette dernière qu'il découvrira la vérité sur le dit mari ... je n'en dirai pas plus), dont certains sur l'alchimie. Vivra une nuit torride avec Carla, la femme du tableau qu'il a acheté.

    Et finira par comprendre quelle est sa mission, qu'il accomplira en peignant à l'aide de pigments auxquels il aura ajouté la poudre découverte par le hollandais du XVIIème siècle pour redonner une nouvelle fois vie à C. H.

    Au regard de la longueur du résumé et de tout ce qu'il révèle déjà de l'histoire vous aurez compris que j'ai dévoré le livre : en un jour, c'était fini ...


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  • Exister de Robert NEUBURGERPayot - 4 janvier 2012 - ISBN : 9-782228-907095 - 156 pages

     Robert NEUBURGER, psychiatre, psychanalyste, thérapeute de couple et de famille  s'interroge dans ce nouvel ouvrage sur les bases et composantes du sentiment d'existence, ce qu'il advient quand ce dernier est attaqué, et les solutions pour reprendre VIE alternative à l'arsenal thérapeutique déployé pour soigner les dépressions qui résulte de la perte du sentiment d'existence.

    Le propos est accessible et permet de prendre du recul sur le sujet :

    • la construction du sentiment d'existence, fondée sur les relations interpersonnelles (dont il distingue 4 types : nourricière, d'autorité, fraternelle et amoureuse) et les relations d'appartenance à des groupes (avec là encore une typologie en 4 instances : groupes familiaux, fraternels, couple, idéologiques)
    • les conséquences des défauts de construction de ce sentiment, ou des attaques de ce dernier et les réactions qui peuvent en découler (avec deux options majeures, le désespoir ou l'autoréparation)
    • les apports d'une thérapie privilégiant la restauration de la dignité des sujets

    Quelques citations

    "Ce que j'entends par le sentiment d'exister consiste à être en accord avec la façon dont se déroule notre vie." (p. 11)

    "Ce que les médecins nomment 'dépression' est, selon moi, le fait de ne plus se sentir exister ou, tout au moins, de se sentir moins exister, ce qui se traduit par le sentiment de ne pas se percevoir d'avenir, de se trouver sans projet, hors du temps. [...] C'est la conséquence normale d'une attaque douloureuse contre quelque chose d'essentiel, cette construction qui nous occupe depuis l'enfance et qui consiste à nous faire exister, à nous conférer une dignité humaine, qui nous donne le droit et les raisons de vivre." (p. 15-16)

     

    "Le sentiment d'exister [...] est une construction destinée à échapper à l'angoisse fondamentale que suscite la consciende de notre mort inéluctable." (p. 19)

    "Il ne suffit donc pas d'entretenir des relations interpersonnelles pour se sentir exister, encore faut-il que ces relations se situent à l'intérieur de cercles d'appartenance qui les contiennent." (p. 32)

    "La fonction de la famille est de transmettre la capacité de transmettre." (p. 38)

    "Dans le couple, il y a deux amours, d'une part celui que l'on porte à son partenaire et que nous porte notre partenaire, et d'autre part celui que les deux partenaires portent au couple qu'ils ont construit, la petite institution que j'appelle  volontiers 'la maison couple'. C'est l'appartenance à la maison-couple qui donne cette sécurité, ce sentiment d'exister, complémentaire de celui conféré par le fait de se sentir aimé." (p. 43)

    "Une fois acquis, le sentiment d'exister confère une sécurité de base qui tient au fait que l'on se sent exister dans un espace et dans un temps." (p. 63)

    Les aléas de la vie "qui peuvent entraîner des vacillements de notre sentiment d'exister" : le désamour, le deuil, les problèmes d'appartenance, la solitude et la misère, mais également toutes les attaques à la personnes (atteintes morales, corporelles, agressions et autres violences, déshumanisations. (p. 68 et suiv.)

    "Une façon de se donner le sentiment d'exister ou de le réparer est de laisser des traces. [...] C'est ce qui explique la prolifération extraordinaire de livres, de Mémoires, de blogs, de productions de toutes sortes qui ont comme fonction de nous faire exister dans le regard des autres, de nous donner une place sociale reconnue. Toute création est séparation." (p. 91-92)

    "Ce que l'on appelle aujourd'hui 'une dépression' est une manière de contenir le sentiment de désespoir, qui consiste à ne plus percevoir un avenir, un but à notre existence, et ce, pour diverses raisons qui, si elles ne sont pas immédiatement perceptibles, n'en sont pas moins toujours présentes." (p. 133)

    "Le contraire de la dépression c'est la rage." (p. 135)

    "La plupart des 'déprimés' sont en réalité des sujets normaux confrontés ou ayant été confrontés à un contexte anormal. Le 'déprimé' est d'abord notre frère : il n'y a pas de destin programmé. Chacun peut, si les circonstances s'y prêtent, se relier à un sentiment dépressif en raison d'une remise en question de ce qui soutient son sentiment d'exister." (p. 148-149)

    "La finalité de la psychiatrie, si elle ne veut pas se transformer en psychiatrie vétérinaire, ce n'est pas la santé, mais la dignité. Elle vise à restaurer la dignité humaine, la capacité de choisir son destin, de réfléchir, de se confronter à ses angoisses existentielles. Dans cette perspective, toute pathologie est considérée à la fois comme une attaque de ce qui fait la dignité de l'homme et comme une tentative de parer à cette attaque. Car elle est aussi une solution, certes dysfonctionnelle, mais respectable en tant que telle puisqu'il s'agit par ce biais d'essayer de résoudre une question liée à l'existence." (p. 154)


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  • Cet après-midi, j'ai participé à une causerie organisée par notre dynamique bibliothèque. Occasion de rencontrer Jean-Pierre WINTER, psychanalyste et élève de Jacques Lacan, et d'échanger avec lui sur le thème de la transmission, objet de son dernier livreTransmettre (ou pas) - qui fera l'objet d'un prochain article.

    Il a également été auditionné récemment par le sénat dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif au mariage pour tous :


    [Audition] 13/02/2013 : Jean-Pierre WINTER... par publicsenat

    Vous pouvez retrouver une des anecdotes qui ont illustré ses propos cet après-midi dans une interview accordée au journal La Croix. Ou bien écouter l'émission Les racines du ciel (France culture) du 2 décembre 2012.

    Et bien évidemment, pour aller plus loin, vous plonger dans l'ouvrage.

     En attendant, et pour vous mettre en bouche, quelques notes, avant de vous donner le lien vers l'enregistrement de la causerie de cet après-midi dans quelques jours. --> Edit du 14 mai : voici le lien.

    La transmission concerne, comme le représente la composition du nombreux public ce jour, majoritairement les femmes (répartition de type 90 % - 10 %). Pour expliquer cette différence, au delà du fait que la parole est plus facile (innée ?) pour les femmes, Jacques Winter s'appuie sur la tradition juive. Dans laquelle le père n'est qu'un passeur vers le maître qui a la charge d'enseigner à l'enfant. Ce que transmettent les hommes relève beaucoup plus de la conscience. Le père crée les conditions d'accès au monde. Et se pose donc moins de questions sur la transmission.

    La transmission nous interroge surtout en raison des pertes, sources de blessures.

    Les idées que nous nous faisons de la transmission sont différentes de nos expériences de la transmission.

    La transmission n'est pas que de maître à élève ou de parent à enfant, mais également dans le sens ascendant. Il faut également ne pas sous-estimer la transmission horizontale (e.g. des enfants entre eux dans la cour de récréation). Il y a donc une double responsabilité dans la transmission : celle du maître, mais également celle de l'élève qui doit formuler une demande recevable (choix des termes ...).

    Les vecteurs de la transmission sont la paroles, les attitudes corporelles, le regard, le souffle - la respiration. Une grande partie de la transmission se fait d'inconsient à inconscient (de sur-moi à sur-moi).

    La question de la transmission est centrale dans la religion juive :

    • importance du "souviens-toi" dans la Bible, des transcriptions des engendrements ...)
    • puissance des mots liée à leur histoire (cf. le débat ches les sionistes sur la langue du futur Etat d'Israel : yiddisch ou hébreu, la langue sacrée)

    Beaucoup de problèmes que nous rencontrons à l'âge adulte sont liés à un usage des mots traumatiques dans la petite enfance. Il faut notamment faire attention aux usages utilitaristes de la langue. Ne pas hésiter à jouer avec les mots, introduire de la poésie, de la fantaisie ...

    Lorsque nous vieillissons, nous oublions en premier les noms qui sont en rapport avec notre noms, nos prénoms ou ceux de nos tous proches (parents, frères et sœurs, conjoints à l'exception de ceux de nos enfants). Cela est lié au fait que l'innommable et bon conceptualisable mort se rapproche de nous. Et qu'après cette dernière il ne restera de nous, au mieux, qu'un nom gravé sur une pierre.

    Il y a un lien fort entre mémoire et création.


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  • L'âme du monde de Frédéric LENOIRNil Editions - 10 mai 2012 - ISBN : 9-782841-116188 - 216 pages

     Par ce "conte de sagesse", comme le sous-titre la présentation sur le site de l'éditeur, Frédéric LENOIR dégage les sept points de convergence entre toutes les sagessses.

    Les personnages : 8 sages : Salomon (le vieux rabbin), Ansya (chamane des steppes de Mongolie),  le père Pedro (trappiste), Ma Ananda (mystique indoue), maître Kong (taoiste chinois), Cheik Youssuf (fondateur d'une confrérie musulmane soufie), Gabrielle (philosophe néerlandaise)  et lama Dorjé (un lama tibétain de Toulanka) + 2 adolescents : Natina, fille de Gabrielle et le jeune lama Tenzin Pema Rinpoché (12 ans, réincarnation du précédent chef du monastère dont lama Dorjé est le tuteur).

    L'histoire

    Par intuition, ces 8 sages sont convoqués à Toulanka par l'Ame du monde qui les charge, avant une grande catastrophe de délivrer aux 2 adolescents un condensé de sagesse.

    Après 17 jours de prières et de de partage, de nouveaux songes font comprendre aux 8 sages et aux 2 adolescents leurs rôles respectifs. Les sages font des rêves de catastrophes (anéantissement des symboles de leurs religions respectives) pendant que les enfants ont rêvé qu'ils étaient petit ruisseau, abreuvé par 8 rivière et que l'eau du fleuve qu'ils étaient devenus redonnaient vie à une terre aride.

    Les sages réfléchissent alors ensemble à ce qui les rassemblent et qui vaut la peine d'être transmis. Il décide de parler de l'Ame du Monde en lieu et place de ce en quoi chacun d'eux croit et de transmettre, en 7 jours, les 7 clés de la sagesse. "L'enseignement que nous allons transmettre [...] porte [...] sur l'attitude juste à avoir en cette vie pour la réussir, dans le sens le plus profond du terme." (p. 51)

    1. Le port et la source. Du sens de la vie

    "La grandeur de l'être vivant, c'est qu'il est le seul être vivant qui puisse s'interroger sur la signification de son existence et lui donner une direction, un but." (tourne p. 62-63)

    "[...] L'homme [...] possède deux grands trésors à l'intérieur de lui-même : la clarté de l'esprit qui peut le rendre libre, et la bonté du coeur qui peut le rendre heureux." (p. 63)

    "Au fil de la vie, nous allons devoir apprendre à vivre. Non pas à survivre, mais à vivre. A vivre pleinement, les yeux ouverts, avec conscience et attention. A vivre en étant capable de choisir les bonnes personnes pour partager notre quotidien, en évitant de commettre les mêmes erreurs que dans le passé, en se donnant les moyens d'être  véritablement soi-même et heureux, autant que faire se peut." (p. 64)

    "Nous avons non seulement un port à atteindre, une vocation à découvrir, mais aussi une source  trouver qui seule pourra désaltérer la soif inextinguible de notre âme. Bien peu d'hommes le savent qui préfèrent descendre le fleuve comme tout le monde, plutôt que de remonter vers la source." (p. 67)

    2. Le noble attelage. Du corps et de l'âme

    "L'âme du monde nous a donné un précieux attelage composé de deux chevaux [le corps physique et le corps émotionnel] et d'un cocher [l'âme spirituelle ou l'esprit]." (p. 77)

    "Notre esprit [...] se manifeste par deux voix : l'intelligence et le coeur. L'intelligence nous fait rechercher la connaissance, la vérité et la liberté. Le coeur nous met en quête d'amour. Les deux unis nous font quérir la beauté et la justice." (p. 82)

    "L'exercice quotidien de la méditation [...] renforce notre esprit, réunifie notre corps et notre âme." (p. 88)

    3. Va vers toi même. De la vraie liberté

    "Le commencement de la sagesse, c'est de tourner son regard vers soi-même et d'apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirances et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes." (p. 95)

    "La maîtrise de soi exige à la foi connaissance et volonté." (p. 96)

    "Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire et tu seras heureux." (p. 100)

    "La confiance et le juste amour de soi sont indispensables à la croissance de l'être humain, à sa liberté et à son bonheur." (p. 101)

    "Pour être vraiment libre et devenir pleinement lui-même, un être humain doit chercher la vérité sans préjugés et sans oeillères, ce qui le conduit aussi à remettre en cause, de manière constructive, son héritage familial et culturel." (p. 103)

    "Chacun porte son univers dans son coeur." (p. 105)

    4. Ouvre ton coeur. De l'amour

    "Les êtres humains sont naturellement portés à suivre leur propre intérêt. l'amour réseonne en eux comme une soif et un appel profonds, mais ceux-ci peuvent rester étouffés par la force de leur ego. L'ego veut prendre et dominer. L'amour lui apprendra qu'il y a plus de bonheur à donner et à servir." (tourne p. 111-112)

    "A l'inverse, si nous avons été mal aimés ou si nos parents n'ont pas su trouver les mots et les gestes justes pour dire leur amour, alors nous manquerons de confiance en nous et dans les autres. Nouos redouterons toujours d'être rejetés ou abandonnés et nous aurons du mal à nous engager. " (p. 114)

    "L'amour est un échange permanent entre le monde et nous. Un échange qui se fait le coeur grand ouvert." (p. 119)

    5. Le jardin de l'âme. Des qualités à cultiver et des poisons à rejeter

    Parabole des deux loups. "Un soir, un vieux sage s'adresse à son petit-fils en ces termes : 'Mon enfant, il y a une lutte entre deux loups à l'intérieur de chacun de nous. L'un est mauvais et l'autre bon.' Le petit-fils réfléchit quelques instants, puis demande à son grand-père : 'Quel loup va gagner ?' '- Celui que tu nourris'." (p. 126)

    --> Cultivez l'émerveillement ; l'effort ; la douceur ; la bonne humeur, la gaieté, l'humour ; la foi et la confiance ; la générosité ; le courage et la force ; la bienveillance et la bonté ; l'esprit de vérité ; la souplesse (comme le roseau) ; la justice ; l'humilité, le contentement et la sobriété ; la gratitude ; la prudence ; la tempérance ; la patience ; la persévérance ; l'esprit de service ; le pardon et la miséricorde ; la tolérance.

    "Adultes, nous pouvons considérer que l'Ame du monde esr notre mère. Elle veille sur nous avec bienveillance et nous donne la force pour avancer. Ayons foi en elle, ayons confiance en la vie, et prenons le risque de connaître, de marcher, de partir, de changer. La vie nous guidera toujours vers le meilleur. Chassons de notre esprit l'inquiétude qui le paralyse et nous empêche de grandir. Chassons l'anxiété qui nous ronge l'âme. Chassons le doute qui nous rend incapable de faire confiance à nos propres capacités ; qui nous rend incapables de nous appuyer sur les autres et de saisir les mains tendues ; qui détruit la foi spontanée que tout enfant a en la vie et qui est un don si précieux." (p. 130)

    6. Ici et maintenant. De l'art de vivre

    "La sagesse est dans la mesure et la subtilité. Le monde n'est ni à conquérir ni à mépriser ; la vérité n'est ni blanche ni noire ; le corps et la matière ne doivent être ni adulés ni rejetés." (tourne p. 145-146)

    "Soyons prêts à perdre ce qui nous a été donné. Cett attitude juste procure ce que l'on appelle 'l'équanimité' : une distance sereine face aux événements de la vie, agréables ou douloureux. Celui qui parvient à cette équanimité est le plus libre des hommes. Rien ne peut atteindre sa sérénité. Il pourra certes ressentir tristesse et colère, plaisir et déplaisir, crainte et espoir, mais plus rien ne troublera le fond de son ame, qui demeure dans la paix." (p. 147)

    "Accordons à notre esprit chaque jour des moments de calme. De ce profond silence jailliront les plus beaux fruits de l'âme : paix, douceur, joie, amour, compréhension, lumière. Le recueillement est la respiration de l'âme." (p. 148)

    La prière. L'importance des intuitions, des pensées et des paroles.

    "La qualité de notre présence au monde est déterminante pour tout notre équilibre émotionnel, psychologique et spirituel. Et c'est aussi en étant vraiment là, absorbé dans la rencontre avec les autres ou avec le monde, que l'on savoure l'Ame du monde. Etre attentif, dans l'instant présent, à ce que nous faisons, à ce que nous ressentons, avec qui nous sommes : voikà une des clés les plus importantes de la vie bonne." (p. 156)

    7. Le bonheur et le malheur sont en toi. De l'acceptation de ce qui est

    "L'attitude la plus importante, la voie royale, celle qui est le couronnement de la sagesse, c'est d'acquiescer à la vie. C'est d'accepter le réel. Ne pas refuser ce qui se présente." (p. 159)

    "On [...] progresse [...] grâce aux épreuves et aux difficultés quotidiennes. De la même manière qu'on passe d'un étage à un autre non pas à cause des marches, mais grâce à elles. Les obstacles sont des marches qui nous font monter. Ne soyons pas les victimes des événements extérieurs, mais leurs disciples." (tourne  p. 163-164)

    "Beaucoup d'hommes sont malheureux parce qu'ils préfèrent rester dans un malheur confortable et indolore que d'accepter certains sacrifices, efforts ou choix douloureux sur l'instant, qui leur permettraient d'accéder à un bonheur beaucoup plus grand. [...] De même l'homme doit comprendre que les obstacles de la vie peuvent être des remèdes envoyés par le destin pour guérir ou fortifier son âme." (p. 167)

    Après les 7 jours d'enseignement, les 7 sages hors lama Dorjé quittent le monastère de Toulanka. Le lama Tenzin Pema Rinpoché partit par intuition dans un ermitage est protégé du cataclysme dans une grotte. Quand il en sort, au bout de 40 jours, il passe au chorten de lama Tokden et en le reconstruisant découvre une lettre que ce dernier lui a adressé. Puis part à la recherche de Natina.

    Quelques autres citations

    La parabole de l'éléphant (p. 28-30) : Un roi fait toucher à des aveugles de naissance différentes parties du corps de l'éléphant puis leur demande à quoi est semblable l'éléphant. Naturellement, les réponses varient (une grosse liane - la trompe, une feuille de bananier - l'oreille, un pilon - la défense, un chaudron - la tête, un mur - le flanc, un arbre - la cuisse, une corde - la queue) et chacun malgré sa vision partielle croit détenir la vérité. --> "Aucune religion ne peut prétendre posséder la totalité de la Vérité. Celle-ci s'est comme éclatée en morceaux en se manifestant dans le monde."

    La théorie du Tsimtsoum de la tradition kabbalistique (p. 30) : "Avant la naissance du monde, Dieu emplissait tou l'espace. Et lorsqu'il créa l'univers, l'Eternel retira graduellement sa lumière pour s'adapter à la capacité de réception de ses créatures. Le Tsimtsoun est, en quelque sorte, la dissimulation de la Lumière divine. Dès lors chaque monde, chaque tradition, chaque individu y a accès de manière partielle, chacun selon une capacité et des moyens qui lui sont propres. Ainsi la Lumière divine se dévoile-t-elle progressivement à tous les êtres, dans tous les mondes. Et aucun ne peut affirmer : 'Je possède la totalité de la Révélation.' Au contraire, chacun d'entre nous a besoin des autres pour aller plus loin dans la compréhension du dévoilement de la Lumière divine."

    Invitation à quitter les oeillères de nos communautés d'appartenance pour mettre en valeur les qualités nécessaires pour bâtir un monde meilleur. 


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  • Bérénice de Roger BICHELBERGEREditions Albin Michel - Novembre 2012 - ISBN : 9782226244345 - 176 pages

     Le dernier roman de Roger BICHELBERGER nous entraîne sur les traces d'un amour difficile, entre rédemption et tentations. Un amour agapè pour tenter de guérir les blessures du passé. Father Kenelm Mariam, le jeune prêtre irlandais envoyé en France par sa congrégation en sort grandit, comme le lui avait annoncé le père Clet, lors de la retraite estivale à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Bérénice, elle, ne parvient pas à choisir la vie, trop abîmée par elle.

     Voir la critique du site salon-litteraire.com et les extraits de presse rassemblés sur le site de l'auteur.

    Roger, qui a bénéficié de plusieurs prix de l'académie française, sait une fois de plus nous garder en haleine ... Emprunté hier en fin d'après-midi à la bibliothèque, j'ai achevé le roman vers 23h00. Sa plume est toujours aussi alerte, poétique, simple mais subtile ... Et comme à son habitude, il y parle des lieux dont il est familier, dont une nouvelle fois le Vic, sa maison d'accueil et la chapelle de Notre-Dame des Monts.

    Bérénice de Roger BICHELBERGER

    J'attends avec impatience le prochain roman ...


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